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| Dépoé l'Apoya tant qu'à SevriY a rin què dê pire et d'schatagni ….
 | Depuis la Puya jusqu'à SevrierIl n'y a que pierres et châtaigniers …
 |  | Svo vgni des EcolésJusqu'è d'van l'Cré
 Vo vari què gorlions et passés
 | Si vous arrivez des Ecoles (vers le Sartot)Pour venir au Crêt
 Vous ne verrez que ceps et échalas
 |  | Quant on vu vère on bagolu On arguéte sur l'mont d'montracul
 Etc …
 | Quand on veut voir un farfelu On regarde sur la colline de Montracul
 Etc … | 
 C'est ainsi que cette chanson patoise pleine d'humour, passait en revue, avec un esprit amical, mais taquin et des traits légèrement exagérés, toutes les communes du tour du lac en débutant par Sevrier avec les rochers de l'Apoya, ses châtaigneraies, ses vignes ,
 Saint-Jorioz avec ses roselières et ses roues à eau, ses barques, ses tuiles ;
 Duingt et ses châteaux ;
 Bredanaz et ses carrières ;
 Doussard, ses ours et la Combe d'Ire ;
 Talloires et son abbaye ;
 Saint-Germain et son ermitage ;
 Le Roc de Chère, sa flore et ses serpents ;
 Menthon, son château, son Saint et ses bains ;
 Veyrier et ………… la bise noire ;
 Chavoire, ses vignes et ….. la Maltournée ;
 Albigny, sa zone marécageuse (à l'époque) et ses grenouilles ;
 Pour finir à Annecy, la capitale, qui malgré son titre et se prestance, n'avait qu'un malotru ………….. Vairon (l'emblème d'Annecy étant la croix de Savoie et le poisson). J'ai souvent entendu nos anciens fredonner cette chanson sur l'air des psaumes. Mais quelquefois, le dimanche après-midi, de retour des vêpres quelques "vieux chantres", tels François Rey ou Joseph Falconnet, musiciens dans l'âme, s'arrêtant chez mon grand-père pour faire le causette; trinquer, se mettaient à chanter en chœur, à plusieurs voix et en "faux bourdon", cette chanson. Pour moi, c'était vraiment et tout simplement merveilleux.
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