les fenaisons
  • Avant de commencer les fenaisons, fin mai, il fallait préparer le matériel, les outils, et les machines nécessaires. 

    Détail sur l'action de battre

    Marteau à battre

    Enclume ou enclumette

    Pierre à faux

     

    Manche de faux en bois

    Lame de faux

    dispositif de la fixation de la lame sur le manche

     

 

Le faucheur doit fréquemment aiguiser sa lame, utilisant pour cela un marteau et une petite enclume nommée enclumette, puis une pierre à aiguiser rangée dans un étui à pierre à faux ou coffin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • La coupe des foins pouvait être effectuée :

battre la faux

le geste du faucheur

affutage avec la pierre à faux

finition autour des arbres

 

- soit à l’aide d’une faux  (très courant au début du 20 ème siècle)

- soit à l’aide d’une  faucheuse mécanique tirée par des bœufs (vaches) ou  des chevaux,

 

- soit à l’aide d’une faucheuse montée sur tracteur (années 1960)

 

 

- soit à l’aide d’une moto faucheuse.

 

 

 

 

 

 



Les hommes commençaient le travail aux aurores pour éviter au maximum la chaleur et s'arrêtaient de faucher vers les 10 h,

aux environs de 8 h, on leur apportait à manger (de la soupe en particulier) et à boire.

 

Des andains créés par les mouvements de la faux étaient étendus par les femmes ou les enfants (à l'époque les enfants travaillaient aux champs dès l'âge de 10 ans).

 

Venaient ensuite le nettoyage, la finition autour des arbres, des fossés, des bords de chemin (pas un seul coin n'était laissé à l'abandon).

 

Dans les terrains trop en pente (où les faucheuses ne pouvaient accéder), le foin était coupé à la faux.

 

 

Le ramassage du foin dans ces terrains en pente se faisait soit en le chargeant sur une luge spéciale, soit en l'enveloppant dans des toiles de jute "les tapets" (fagots) qui étaient descendus à dos d'homme jusqu'au bas de la pente, puis chargés sur les voitures.

  • Le séchage du foin :

On attendait 5 à 12 h avant de le brasser, le retourner à la fourche ou à la faneuse, puis on faisait les andains (rangées de foin) pour la nuit, lesquels étaient étendus le lendemain matin.

 

 En prévision de la pluie, on faisait des tas de foin (appelés meules de foin). Le foin restait en moyenne 24 h sur le terrain  (12 h par forte chaleur) puis on le brassait et le retournait.

 

Le travail consistait, après avoir rassemblé au maximum le foin et créé un passage au milieu du "tapis de foin", à faire passer la voiture à échelles, tirée par des bœufs ou un cheval, entre les andains.

 

  • Lorsqu’il était sec, on le chargeait sur des voitures à échelles :

On chargeait le foin, une fois à droite, une fois à gauche pour équilibrer le chargement. Une personne était en permanence sur la voiture à échelles pour tasser le foin au fur et à mesure du chargement.

Le chargement terminé, la tenue du foin pendant le transport se faisait à l'aide d'une barre en bois "la tire", prise à l'avant de la voiture dans une échelle "le diable" et serrée à l'arrière à l'aide d'une corde qui s'enroulait autour d'un rondin de bois "le torillon" que l'on tournait à l'aide de deux bois "les bartavelles".

Une fois le foin serré, on le peignait(*)

(*) afin ne pas en perdre en route.

(*) La fièrté était d'avoir le plus beau chargement, une charge mal équilibrée se terminait souvent sur le bord du chemin.

  • Le foin transporté jusqu'à la ferme était déchargé : 

Soit à bras par plusieurs personnes (une personne sur la voiture, une personne pour le réceptionner dans la grange et une ou deux personnes pour le répartir) ;

Soit à l'aide d'un monte-charge constitué de quatre câbles, qui prenait la masse totale du foin.

Soit à l'aide de griffes qui prenaient le foin par paquets.

 

Fin août, début septembre, on coupait le regain (le recou) : en général après les moissons, l'herbe dans les champs où le foin avait été ramassé, était à nouveau coupée et travaillée de la même façon que le foin.

Certains fermiers fauchaient les roseaux dans les marais pour la litière des vaches.

 

Quand la place manquait dans les bâtiments pour recevoir tout le foin et particulièrement la litière, il était stocké à l'extérieur des bâtiments, dans un pré, ce que l'on appelait faire une meule.

Auteur de ce récit : Bernard PARIS, Septembre 2008

Rédaction : Monique  LAMY

Illustration : André PERROT